Quel est le profil du « conjoint suiveur » en expatriation ?

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Doit-on parler de conjoint « suiveur » ou de conjoint « support » ?

Le terme « conjoint suiveur » est souvent employé pour désigner la personne qui accompagne son ou sa partenaire dans le cadre d’une expatriation. Cependant, cette expression peut avoir une connotation passive, voire réductrice, qui ne reflète pas toujours la réalité de ce rôle. En effet, loin de se limiter à un statut d’accompagnant, ce conjoint joue un rôle actif dans le bon déroulement de l’expérience à l’étranger, tant pour sa famille que pour son propre épanouissement personnel.

Préférer le terme « conjoint support » permet de valoriser cette posture active. Le « conjoint support » est celui ou celle qui contribue à l’équilibre familial, accompagne les enfants dans leur adaptation et soutient son/sa partenaire dans sa carrière tout en gérant souvent sa propre transition professionnelle ou personnelle. Cette réflexion linguistique est essentielle, car les mots influencent les perceptions et peuvent impacter la façon dont ce rôle est perçu et vécu.

Les différents profils de conjoint support

Chaque individu réagit différemment à une expatriation, mais on peut observer quelques profils récurrents :

  1. Le bâtisseur de liens sociaux : Ce profil se concentre sur la création d’un réseau local, souvent via des associations, des écoles ou des activités sociales.
  2. L’explorateur/trice : Animé par la découverte, ce conjoint voit l’expatriation comme une opportunité d’enrichissement personnel et culturel.
  3. Le stabilisateur/trice familial(e) : Ce profil met l’accent sur le bien-être et la stabilité de la famille, prenant souvent en charge l’organisation quotidienne.
  4. Le réinventeur/trice professionnel(le) : Ce conjoint utilise l’expatriation pour réorienter sa carrière ou développer de nouvelles compétences.

Les caractéristiques du conjoint support

Les statistiques montrent que le conjoint support est majoritairement une femme. Selon une étude menée par l’Expat Insider en 2023, environ 80 % des conjoints expatriés sont des femmes. La tranche d’âge la plus représentée se situe entre 30 et 45 ans, période où les familles sont souvent en plein essor. En termes de niveau d’études, une majorité (près de 70 %) des conjoints support détiennent un diplôme universitaire, et beaucoup ont laissé derrière eux une carrière active pour suivre leur partenaire.

Enjeux spécifiques pour le conjoint support :

  • Perte d’identité professionnelle : Beaucoup de conjoints peinent à retrouver un emploi dans leur domaine en raison des barrières linguistiques, administratives ou culturelles.
  • Isolement social : L’éloignement du réseau familial et amical peut conduire à un sentiment de solitude.
  • Charge mentale accrue : En assumant souvent un rôle principal dans la gestion quotidienne, le conjoint support porte une charge invisible mais réelle.
  • Adaptation culturelle : Apprendre les codes locaux et s’intégrer dans une nouvelle communauté demande un effort constant.

Les phases à traverser en expatriation

L’expatriation est une expérience jalonnée de phases distinctes. Chaque étape présente des défis et des opportunités que le couple et la famille devront naviguer ensemble :

  1. La lune de miel : Enthousiasme et curiosité face à la nouveauté.
  2. Le choc culturel : Frustrations et incompréhensions face aux différences culturelles et à l’éloignement.
  3. L’adaptation : Apprentissage des codes locaux, création d’une routine et d’un sentiment d’appartenance.
  4. L’ancrage ou le départ : Certains couples s’ancrent durablement, tandis que d’autres préparent leur retour ou une nouvelle expatriation.

Naviguer au mieux cette expérience en couple et en famille

  1. Communiquer ouvertement : Partager ses peurs, ses attentes et ses ressentis permet de maintenir une connexion authentique au sein du couple.
  2. Se fixer des objectifs communs : Que ce soit un projet familial, une activité à découvrir ou un défi professionnel, ces objectifs créent un sentiment d’unité.
  3. Préserver l’identité du conjoint support : Encourager le développement personnel ou professionnel du « conjoint support » contribue à son épanouissement.
  4. Faire appel à des ressources locales : Groupes d’expatriés, ateliers de développement personnel ou coaching peuvent être d’une grande aide.
  5. Prendre soin de la relation de couple : Maintenir une complicité intime et émotionnelle est essentiel pour traverser les moments difficiles.

Le rôle de « conjoint support » est central dans une expatriation réussie. Loin d’être un simple spectateur, il ou elle contribue activement à l’harmonie du couple et de la famille. En reconnaissant les phases et les défis de cette expérience, et en adoptant des stratégies adaptées, chaque membre du foyer peut trouver un équilibre et faire de l’expatriation une aventure riche et épanouissante.