Happy holiday season… et bonjour la charge mentale 🎄

Happy Holiday season ! Cette période de l’année où le mot charge mentale prend tout son sens. On en parle beaucoup, parfois trop vite, parfois mal. Certain·es continuent d’y voir un “concept féminin” récent, presque une mode. Et pourtant, la charge mentale n’est ni une tendance ni une question de genre. La charge mentale, c’est ce travail invisible qui consiste à penser à tout, tout le temps. Anticiper, organiser, planifier, ajuster. Penser à faire, mais surtout penser à faire penser. Souvent pour tout le monde. Que l’on soit une femme ou un homme, parent ou non.

À l’approche des fêtes, cette charge mentale s’intensifie. Sur le papier, c’est magique. Les retrouvailles en famille, la joie d’être ensemble, les traditions, les souvenirs que l’on crée pour toujours. Et c’est vrai. Vraiment. Mais soyons honnêtes deux minutes. Derrière la magie de Noël, il y a souvent une to-do list interminable, nourrie par l’envie de bien faire, de ne rien oublier, d’être à la hauteur de ce moment si chargé de symboles et d’attentes.

Il y a d’abord tout ce qu’il faut clore avant les fêtes : les dossiers au bureau, les deadlines, les projets à boucler, les mails à envoyer “avant la pause”, et déjà l’anticipation du retour en janvier. Et puis il y a le reste. Tout le reste. S’assurer que la famille sera réunie. Décider où l’on se retrouve, qui vient, combien on sera. Prévoir quoi manger en tenant compte des allergies, des préférences et des convictions alimentaires de chacun·e. Combien de repas ? Chez qui ? Qui cuisine quoi ? Faire les courses, évidemment.

Il faut aussi organiser les trajets : trains, voitures, horaires, correspondances. Préparer les valises si l’on doit rejoindre papi et mamie en Alsace. Penser aux vêtements chauds pour les enfants, surtout quand ils sont entre deux tailles. Sans oublier les cadeaux. Pour les enfants, les parents, les beaux-parents, les frères, les sœurs, les neveux, les nièces. Les acheter, les emballer, penser au papier cadeau, au scotch (qu’on a toujours oublié) et aux étiquettes.

À cela s’ajoutent encore les cartes de vœux, les invitations, les messages à envoyer, les repas d’école et les fêtes de fin d’année, les émotions de chacun·e, la fatigue accumulée, et parfois les non-dits familiaux qui refont surface. Alors oui, la magie de Noël existe. Mais elle peut vite devenir lourde quand elle repose sur une seule tête, un seul corps, une seule énergie. À force de vouloir faire briller les autres, on risque parfois d’éteindre sa propre lumière.

Mini check-list pour alléger la charge mentale des fêtes

✔️ Tout ne doit pas être parfait, que tu sois femme ou homme
✔️ Tu n’as pas à tout porter seul·e
✔️ Déléguer, ce n’est pas renoncer
✔️ Dire non, c’est parfois se protéger
✔️ Le “suffisamment bien” est largement suffisant
✔️ Ta santé mentale passe avant la tradition

Et si, cette année, tu faisais un pas de côté ? Si tu te faisais passer avant, sans culpabilité. Si tu choisissais de prioriser, de simplifier, de lâcher un peu. Apprendre à déléguer, même si la bûche n’est pas faite maison. Accepter que “suffisamment bien” est souvent largement assez. Apprendre à dire oui à ta santé mentale, même si cela implique de dire non à une demande de quelqu’un que tu aimes.

Parce qu’au fond, ces moments sont lĂ  pour cĂ©lĂ©brer la joie, le lien, le plaisir d’être ensemble. Pas pour s’épuiser, se sacrifier ou se faire violence. Cette annĂ©e, fais-toi le plus beau des cadeaux : fiche-toi la paix. 

✨ Joyeuses fêtes tout en doucement.